Chicago - New Orleans

De 1924 à 1930 s’élabora aussi le style dit Chicago : c’était en fait la musique de jeunes Blancs épris du style Nouvelle-Orléans s’efforçant de le recréer tout en le décantant. A partir des années 30, le Nouvelle-Orléans tomba dans l’oubli. Il fut relancé en 1938 grâce à une session organisée par le critique français Hugues Panassié autour de Tommy LadnierMezz Mezzrow et Sydney Bechet. Ce mouvement appelé Revival perdure encore et l’on a tendance à recouvrir ces reconstitutions du terme de Dixieland.

 

Le plus prestigieux jazzman du Nouvelle-Orléans est le trompettiste       Sydney Bechet                        Louis Armstrong et c’est l’orchestre du cornettiste King Oliver,

avec les clarinettistes Jimmie Noone et Johnny Dodds qui fixe le mieux l’esprit du Nouvelle-Orléans, grâce à ses enregistrements de 1923 (Canal Street Blues). Les Red Hot Peppers du pianiste créole Jelly Roll Morton témoignent des premières recherches, fort savoureuses, d’arrangement pour petit orchestre (The Chant). Vous pouvez écouter ici L. Armstrong.

 

Au saxo soprano et à la clarinette, enfin, Sydney Bechet déploya un style généreux et flamboyant qui, lorsqu’il s’installa à Paris en 1949, fit de lui une vedette populaire (Really the Blues). Le meilleur jazzman de style Chicago est sans conteste le cornettiste Bix Beiderbecke (Mississippi Mud) au jeu sobre et chantant.

 

Quant à l’école de New York on lui doit les pianistes au jeu stride (main gauche ambulante, marquant les temps pairs dans la basse et les temps impairs dans le medium), Willie Smith the Lion, James P. Johnson et, surtout, le joyeux Fats Waller (Alligator Crawl).