Les origines du jazz

Le jazz est issu de plusieurs courants.

 

A travers le folklore vocal, spiritual et blues, et quelques souvenirs de percussions africaines, s’élaborent l’animation spécifique du swing et un certain nombre de thèmes qui appartiendront en propre à la musique négro-américaine. Ce folklore surgit simultanément, à la fin du XIXe siècle, en plusieurs endroits du sud des Etats-Unis. Mais c’est à La Nouvelle-Orléans, vers 1900, que naît le jazz.

 

Cette ville, fort animée, connaissait une vie musicale importante, fondée essentiellement sur un répertoire français de marches, quadrilles et autres danses à la mode.

Les Créoles en étaient les principaux exécutants.

          Scott Joplin

Les Noirs, enfermés dans le quartier de Perdido, recréèrent les airs qu’ils entendaient, s’assemblant en des orchestres d’instruments bricolés (banjos faits d’une boîte à fromage, contrebasses obtenues à partir d’un tonneau... ) que l’on dénommait spasm bands. A partir des brisures et des syncopes que les Noirs avaient apportées à ce répertoire, une nouvelle formule s’élabora, le ragtime, qui fit fureur dans les bars de Storyville, le quartier réservé de La Nouvelle-Orléans.

Vous pouvez écouter ici Scott Joplin qui fut un des initiateurs du ragtime.

 

Parallèlement aux spasm bands, existaient des fanfares noires, qui se produisaient, notamment, pour des défilés, des enterrements, des pique-niques, des réunions électorales, des bals de banlieue. Grâce à leur réputation, ils finirent par forcer les portes des saloons et des dancings de La Nouvelle-Orléans. C’est dans leurs rangs qu’il faut chercher les premiers noms célèbres du jazz : le trompettiste Buddy Bolden et le cornettiste Freddy Keppard.

 

 

Quant au mot lui-même jazz, il apparut seulement vers 1915, dérivé, sans doute, d’un terme d’argot qui désignait l’acte sexuel. Ce n’est que dans les années 20 que son emploi sera généralisé et qu’il recouvrira la nouvelle musique au répertoire mêlé mais à la démarche instrumentale et rythmique déjà très originale.